Les
accords Toltèques de Don Miguel Ruiz
Interprétés
par Aline Kestenberg
Don
Miguel Ruiz nous propose d'aborder la vie, nos relations avec
plus de discernement, de joie, de partage, de transformer notre
relation à nous-mêmes, de sortir du jugement de soi, de la
culpabilité. Le cheminement vers l'application des accords toltèques
nous désencombre de nos conditionnements réducteurs, l'objectif
étant de gagner en liberté et en estime de soi.
Il
aborde le sujet délicat de l'éducation dans l'angle d'une
« domestication ». Il fallait qu'un jour quelqu'un ose !
Il l'a fait !
1er
accord toltèque : Que votre parole soit impeccable
2ème
accord toltèque : Quoi qu'il arrive n'en faites pas une affaire
personnelle.
3ème
accord toltèque : Ne faites pas de suppositions
4ème
accord toltèque : Faites toujours de votre mieux
5ème
accord toltèque : Soyez sceptique mais apprenez à écouter.
La trame de cette
conférence décrit ma compréhension des Accords Toltèques. Je vous
invite à lire les œuvres originales et à entrer en contact avec
votre propre opinion. Votre regard m'intéresse au cas où vous
aimeriez en discuter.
La culpabilité
n'aide en rien, ne nous soutient en rien. S'imposer une ligne de
conduite engendre la culpabilité. Comprendre nos comportements, la
désuétude de certains, nous permet de prendre du recul et
éventuellement d'agir autrement.
Je laisse tomber le
vouvoiement ! Il s'agit de se regarder en face, de vivre sans
peur et sans reproche !
1er
accord toltèque : Que ta parole soit impeccable
Notre
communication s'exprime par la parole, notre comportement. Nos
pensées, véhiculent des messages, vis-à-vis de nous-mêmes et
d'autrui tout comme la parole et le comportement. Dans ce qui suit le
comportement est inclus à la parole.
Ces
aptitudes, en plus de communiquer, partager, échanger, jouer, créer
nous permettent de montrer qui nous sommes... En toute occasion elles
sont ton alliée, ton image, l'ambassadrice de ta personnalité.
Impeccable
implique sans salissures.
De
quelles salissures s'agit-il ? Qu'elles soient envers soi, et,ou
envers les autres : les critiques, les ragots, la manipulation,
la maltraitance, les mensonges.
Différencier
les goûts des opinions : j'aime ou je n'aime pas, de : c'est
super ou c'est nul de chez nul !
La
parole peut être une arme. Une arme sert à (se) protéger, à
attaquer aussi.
Que
ta parole soit impeccable implique :
Assumer
ses actes sans rejet (de soi-même), ni (auto)critique, ni
(auto)maltraitance.
Respecter
autrui alors que nous aimons, pensons, vivons différemment.
La
communication verbale induit, renforce ou défait une croyance.
En
adressant ou s'adressant une critique/un compliment ; en
choisissant une attitude négative/positive en réponse à un
comportement, nous avons le pouvoir de renforcer une croyance.
Exemple : « je suis nulle » / « je suis
géniale ».
On
ne peut recevoir une idée négative que si nous y sommes ouverts à
la recevoir, si elle nourrit une fibre vitale de notre être, comme
l'affect, le rayonnement, la sensation d'exister.
Tout
cela n'empêche pas de signifier ses désaccords, de donner son
opinion.
2ème
accord toltèque : Quoi qu'il arrive n'en fais pas une affaire
personnelle.
Si une personne me
dit : « tu es nulle ». En fait cette personne nous
voit à travers le filtre de sa propre nullité. Pour une autre
personne nous serons « géniale ». Si nous prenons cette
observation pour vérité, c'est que nous avions envie de l'entendre
et nous avons trouvé la personne suffisamment nulle et audacieuse
pour nous adresser cette remarque.
Rendre à César ce
qui lui appartient et désarticuler, démolir la mésestime de soi.
Notre Ego, notre
culpabilité, nos rêves de grandeur nous invitent à tout prendre
personnellement et souvent à tort. Chacun a sa vision du monde.
Différencier ce qui nous appartient de ce qui ne nous appartient
pas.
Lorsque
j'intériorise ce qui me nuit, qui je nourris, qui est heureux ?
Nos habitudes nous
attirent vers ce que nous connaissons bien. Un peu comme lorsque nous
faisons nos courses. L'inhabituel à un goût trop étrange pour que
nous nous y attardions, sauf en cas d'éclair de lucidité.
Un éclair de
lucidité peut attirer ou nous pousser vers un environnement
inattendu « c'est génial ce que tu fais ! » ;
« c'est magnifique ce que tu vis »..., se dit-on parfois.
Comme parfois nous sommes attirées, pour X raisons, vers un article
que nous ne connaissions pas.
Tous les
protagonistes d'un projet, et le projet lui-même, sont impliqués
dans le processus de sa réalisation. Chacun est une entité propre.
La vocation est une entité, une énergie.
Attention aux excès
inverses comme ne rien prendre personnellement et ne plus se remettre
en question.
3ème
accord toltèque : Ne fais pas de suppositions
Supposer c'est
prêter des intentions, un état d'être, une personnalité aux
autres sans différencier le réel, de notre vision du possible.
Interpréter,
traduire, une idée, un fait, un comportement c'est l'habiller de
notre expérience, de notre expérience de la vie. Mieux vaut
demander à l'émetteur de préciser sa pensée, le pourquoi du
comment de ses actes, plutôt que prendre des réactions contraires à
nos attentes comme des marques d'hostilité, de désamour, etc...
Un sourire peut
traduire un simple bonjour, mais également une satisfaction de
croiser la personne, une intention amoureuse, déplacée ou
espérée....
Un lapin..... Et
tout de suite notre cerveau gambade à 100 à l'heure...
Essayons de
communiquer le plus clairement possible, sans pour autant nous
justifier.
Prendre
personnellement les dires d'autrui, revient à se sentir proche du
centre de la vie de cette personne. « Elle a dit ça pour me
protéger ; me faire du mal.... ». S'en suivent,
éventuellement, des suppositions extrêmement destructives que nous
partageons parfois avec d'autres et créons ainsi un monde de
destruction, de désolation, de mal-être... Nous échafaudons à
partir de là des plans.... qui deviennent une catastrophe pour notre
avenir parce que basés sur des suppositions.
Nous estimons
souvent que nos proches, nous connaissent et savent ce que nous
voulons !!!! S'ils ne répondent pas à nos attentes, nous
sommes blessées. Pourquoi supposer que je n'existe plus pour eux ?
Peut-être sont-ils débordés, voilà tout ! Ils ont leur
existence à gérer, je ne suis au centre de leur vie.
Nous sommes parfois
déçues du manque de retour alors que nous pensions répondre aux
attentes, en aidant par exemple....
Les suppositions
entraînent souvent des conflits avec des gens que nous sommes censés
aimer.
Par contre, supposer
nous donne un éclairage sur notre perception du lien, des liens.
Les suppositions
vis-à-vis de nous-même, de nos capacités, de nos non-capacités se
révèlent être d'excellents limiteurs !
Le meilleur moyen
d'éviter les suppositions est de poser des questions ; de
demander si nous avons bien compris éventuellement reformuler
l'événement ou ce qui vient d'être dit !
4ème
accord toltèque : Fais toujours de ton mieux
Pour appliquer tous
les accords.
Notre mieux n'est
pas systématiquement le même d'une fois sur l'autre. Tantôt il
sera de haut niveau, tantôt un peu de moins haut niveau.
Faire de son mieux,
c'est vivre intensément et satisfait. Le contraire c'est s'ouvrir
aux remords, à la culpabilité, la déception. Le perfectionnisme
peut nous épuiser, les résultats nous décevoir, faire de son
mieux est suffisant.
Faire de son mieux
pour soi et tant pis si nous décevons autrui, c'est son problème,
pas le nôtre.
Se souvenir qu'au
moment où nous avons agi, nous avions fait de notre mieux, inutile
de s'en vouloir maintenant.
Il existe un
5ème
accord toltèque : Sois sceptique mais apprends à écouter.
Ne croyez pas tout
ce qu'on vous dit, ne croyez pas tout ce que vous vous dites.
Intéressez-vous,
forgez votre opinion, accepter la différence, de changer d'avis,
usez de discernement.
Conclusion :
Ces accords, aux
apparences simples pour ne pas dire simplistes se heurtent à nos
habitudes, à nos croyances profondément ancrées et sont
extrêmement difficiles à tenir dans le temps. Se souvenir de la
direction, des principes aide. Culpabiliser détruit.
Ne serions nous pas
en addiction à l'auto-sabotage, à la souffrance.... ?
Joie et Prospérité !
Bien à vous, Aline
Kestenberg